Jour 14. Lundi le 18 décembre 2017. De Xilitla, SLP à Jalpan de Serra, Querétaro.
92 km.
Nous
prenons la route vers 9h00 après un bon déjeuner et un arrêt à l’épicerie. La route 120 est tortueuse mais dans un très
bon état. Nous roulons en moyenne à 50 km/h tant le parcours est sinueux et
accidenté. L’utilisation de la
compression est de mise pour éviter la surchauffe des freins. Les paysages sont vraiment superbes. Tout en haut de la Sierra, à 2300 mètres d’altitude
nous passons parmi de splendides pinèdes.
Tout un changement! Et ce n’est pas fini. Ensuite nous voilà de retour
aux écosystèmes semi-désertiques de la semaine dernière. Wow! De la forêt tropicale humide aux pins et
au cactus en moins de quelques heures.
Nous
arrêtons à Landa de Matamoros pour visiter l’une des cinq Missions que les
Franciscains ont bâtis dans la région au dix-septième siècle. Celle-ci fut fondée en 1760, en même temps que
les Anglais faisaient la conquête de Québec.
La construction surprend par sa taille et par l’ornementation de sa
façade. L’intérieur est quelconque à nos
yeux.
Nous
arrivons vers à Jalpan de Serra, l’un des «Pueblos mágicos» du Mexique, un
titre accordé aux villages ou petites villes qui offrent une ambiance «magique»
aux visiteurs. Nous peinons à circuler
par les petites rues très étroites du centre-ville pour trouver un stationnement. Parfois il y a à peine deux centimètres de
chaque bord du véhicule pour passer entre le trottoir surélevé d’un côté et les
autos stationnées de l’autre côté. Plutôt
stressant! Nous finissons par nous
stationner à dix minutes à pied dans une petite route un peu à l’écard. On s’informe auprès des gens sur la sécurité
pour le VR et ils nous disent de ne pas nous inquiéter. Ça va!
Nous allons
visiter la Mission de Jalpan qui est encore plus grosse que la précédente et
dont la façade s’enorgueillit de sculptures et de motifs baroques. On est en train de décorer l’intérieur avec
des tas de fleurs pour Noël qui approche à grands pas. D’ici là, il y aura régulièrement des
processions qui se termineront à la Mission.
Nous
faisons ensuite le tour de petit centre-ville où l’on est en train d’installer
des dizaines et des dizaines de kiosques qui offriront toutes sortes de
produits aux vacanciers qui seront nombreux durant la période des Fêtes. Nous terminons notre tournée en allant manger
des enchiladas et des fajitas dans un petit restaurant sympathique.
Après ce
bon repas, nous sortons de nos petites rues avec le VR et allons nous installer
pour le reste de la journée au Centre aquatique situé à 10 minutes de là près
du réservoir d’eau de la ville. Nous nous installons pour camper ici cette
nuit. Nous sommes les seuls campeurs mais une tente viendra s’ajouter en fin de
journée. Il fait chaud, enfin. Nous passons l’après-midi à lire à l’ombre
avant d’aller à la douche.
Nous
soupons légèrement vers 19h30 et passons la soirée en lecture, rédaction de
blogue, ménage des photos, scrabble, etc.
Jour 15. Mardi le 19 décembre 2017. De Jalpan de Serra à Querétaro. 203 km.
Départ sur
la route de montagne vers 8h30. Vitesse
moyenne de 45 km/h. La transmission en
position manuelle oscille entre la deuxième et troisième vitesse, que ce soit
pour monter ou pour descendre en compression.
Des panoramas grandioses s’offrent à nous régulièrement et j’en profite
quelques fois en levant les yeux de la route durant une fraction de
seconde. Hélène peut se permettre de
contempler. Heureusement la circulation
est légère.
Nous arrêtons
quelques minutes à Pinal de Amoles, petit village haut perché dans la montagne
juste après un col à 2400 m et juste avant un autre à 2680 m. Nous passons subitement de la zone tropicale
humide qui était réapparue, aux pinèdes puis à la zone semi-désertique peuplée
de gros cactus.
Après les
montagnes, nous arrêtons pour dîner au petit «Pueblo mágico» de Bernal, fameux
pour son monolithe en forme d’aiguille, son ambiance décontractée, ses petites
boutiques d’artisanat et ses restos sympathiques. Nous nous délectons de gorditas fourrées avec
diverses préparations toutes différentes et savoureuses. Sur une terrasse avec vue sur le pic, la
bière est délicieuse.
Après
environ 70 km de bonne route, nous voici près du centre-ville de Querétaro au
belvédère qui permet d’admirer en bonne partie le fameux aqueduc de pierre long de 1,28 km bâti dans les années 1726 à 1738.
Il ne nous
reste que quelques kilomètres pour nous rendre à la résidence de la tante d’Alberto
notre Compadre. Carmen et son mari
Roberto, que nous ne connaissions pas encore, nous accueillent chaleureusement
chez eux avec le généreux «Mi casa es su casa».
Nous dégustons avec eux un excellent repas de «carne en su jugo» puis,
vers 19h, allons récupérer Alberto au terminus d’autobus, lui qui arrive
directement de Guadalajara pour voir ses Compadres préférés du Canada. Il faut dire que nous sommes ses seuls
compadres en Canada mais enfin…
Nous jasons
toute la soirée et allons nous coucher bien fatigués de notre journée de routes
de montagnes.
Jour 16. Mercredi le 20 décembre 2017. De Querétaro à San Miguel de Allende. 105 km.
Après un
copieux déjeuner préparé par Carmen, Alberto, Hélène et moi allons visiter le
centre-ville historique de Querétaro. Sa
réputation n’est pas surfaite. Des rues
piétonnières bordées de cafés et de boutiques relient entre elles un grand
nombre de places et jardins avec grands arbres et fontaine. C’est vraiment agréable de se promener ici
sans but.
Nous sommes
épatés par le MUCAL, le musée des calendriers.
C’est une attraction à ne pas manquer à Querétaro. Le seul musée du
genre au monde. Il est situé dans une
grande maison traditionnelle avec jardin et deux patios centraux. Les salles d’expositions s’enchaînent et nous
font d’abord connaître différents types de calendrier élaborée par les égyptiens,
les chinois, les mayas, les aztèques, les perses, les mulsulmans, les français
et autres. Par la suite, nous visitons nombres de salles avec les peintures
originales ayant servis de base à des centaines de calendriers imprimés par la
famille Landin depuis le début du 20ième siècle. Et ensuite ce sont des exemples de
calendriers, certains à caractère religieux, d’autres historiques ou
géographiques, d’autres artistiques et bien sûr des calendriers présentant des
images osées destinés aux garages et ateliers.
À la fin
nous avons la chance de rencontrer par hasard une dame dont c’était la maison
durant sa jeunesse. Elle est ici aujourd’hui
avec sa famille en train de bruncher au jardin.
Alberto est allé lui parler car il l’avait reconnue après avoir regardé
des photos sur un mur d’exposition. Et
le voilà qui pique ensuite une jasette à un vieil employé qui connait toute l’histoire
de ce musée et de ses propriétaires. Ces derniers impriment aujourd’hui des
millions de calendriers et emploient 1500 personnes au Mexique et aux
États-Unis.
Nous
visitons ensuite le Musée des arts de Querétaro puis rejoignons vers 14h Carmen,
Roberto et leur fils Roberto au restaurant 1810. Nous y savourons une entrée à base d’œufs de
fourmis, une spécialité du Yucatan puis je me régale avec un Chile en nogada,
piment doux farci de noix et de fruits dans une sauce à la crème bien
assaisonnée.
Après avoir
reconduit Alberto à l’autobus, nous allons reprendre notre VR chez Carmen et
Roberto et les quittons en les remerciant chaleureusement de leur accueil. C’est sûr que nous leur avons dit : «Nuestra
casa es su casa».
Nous
prenons la route vers 17h et nous nous rendons en un peu plus d’une heure à San
Miguel de Allende, au camping-hôtel San Ramón.
Nous n’avons roulé que 15 minutes à la noirceur. Super!
Nous nous installons confortablement pour y passer trois nuits puis nous
mettons à jour dans nos courriels et blogue avant de se coucher vers 22h30.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire