samedi 30 décembre 2017

Oaxaca (Lachigoló-Yagul-Hierve el agua)



Jour 26. Samedi le 30 décembre 2017. Oaxaca (Lachigoló-Yagul-Hierve el agua). 109 km. 

Un peu de bénévolat en ligne ce matin puis départ du camping vers 10h.  Trente minutes plus tard nous voici déjà arrivés au site archéologique de Yagul situé à une vingtaine de kilomètres au Sud de Lachigoló, l’endroit où nous sommes campés.  Nous sommes les premiers visiteurs sur le site ce matin.  Tant mieux c’est très tranquille et nous pouvons profiter pleinement de cette expérience unique.  Située sur une colline qui domine la magnifique vallée entourée de hautes montagnes, Yagul s’est développée entre 750 et 950 de notre ère.  On y trouve le second plus beau terrain de pelote du Mexique mais aussi de petites pyramides, des tombeaux ainsi qu’un très grand bâtiment dont les murs sont encore recouverts de stuc, ce qui est très rare, et comptant une multitude de pièces où vivaient seigneurs et prêtres de l’époque.  Un peu moins d’une heure nous suffit pour faire le tour de l’endroit et lorsque nous partons, il y a déjà une vingtaine de touristes qui sont arrivés.


Dans un tombeau triple

Jeu de pelote





Nous poursuivons vers le Sud jusqu’à un petit village de montagne nommé Hierve el aqua soit Bouille-l’eau en traduction libre.  Cet endroit est bien connu et très fréquenté par les gens d’Oaxaca et les agences de tourismes, ce qui signifie des groupes importants arrivant en bus.

L’endroit est connu de par ses hautes chutes et cascades de calcaire formées au fil des millénaires par les dépôts que laissent derrière elles de petites sources aux eaux très minérales alors qu’elles s’écoulent de leur lieu de résurgence près du village en direction de la profonde vallée.






Ce site est vraiment hors du commun. Il paraît qu’il n’y aurait qu’un seul autre endroit comme cela au monde mais je n’ai pas vérifié.  Le problème c’est que le développement s’est fait de manière anarchique sans souci réel de préservation de ce site exceptionnel qui pourrait facilement être un Parc national voire un lieu inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco.  Les gens se promènent partout avec leurs gros souliers et cela fait déjà longtemps que les fins motifs calcaires de surface ont disparu.  Normalement, dans un souci de développement durable, il devait y avoir de grosses restrictions pour la circulation comme il se fait pour toutes les sources thermales dans les parcs des pays développés.  C’est triste car la préservation pour les générations futures n’est pas assurée.  Les villageois profitent naïvement de la manne et sont en train de tuer la poule aux œufs d’or.  Quant aux autorités administratives et politiques, où sont-elles et que font-elles? Manque de compétence ou manque de volonté? Les deux je crois.

Heureusement, les parois verticales sont encore en bon état. On n’a pas vu d’escalade ou de rappel encore mais cela ne devrait tarder… Pessimisme? Non, réalisme.



Donc aujourd’hui on ressentait un mélange de bonheur, à la vue de cette merveille, et de tristesse, quand on pensait à son avenir précaire.

Nous mangeons sur place un léger repas de tlayudas, sorte de pizza locale où la pâte est remplacée par une grande tortilla croustillante et la sauce tomate par une couche de frijoles (fèves noires en purée). La garniture comporte au choix de la viande de bœuf, de porc, ou des pépites de chorizo (saucisson piquant mexicain) ainsi que du fromage, des tomates et des avocats.  Délicieux avec une bonne bière bien fraîche, surtout lorsqu’il fait 25-30 degrés au soleil et qu’on vient de remonter le sentier depuis la base des chutes.




Nous arrivons au camping vers 15h30 : exercices, blogues, photos, emprunts de livre numériques, courriels, dépannage des voisines qui ont des problèmes avec leur équipement électronique, etc.

Nous soupons au spaghetti italien avec la sauce préparée avant hier par Hélène puis nous allons  récupérer notre lessive au coin de la rue. Le reste de la soirée passe comme à l'habitude et on se couche tôt.

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