lundi 22 janvier 2018

De Playa Azul à Maruata


Jour 47.  Samedi le 20 janvier 2018. De Playa Azul à Maruata. 163 km.

Départ vers 9h15.  La route est belle, bordée de plantation de bananiers, de cocotiers, de manguiers, d’avocatiers et de papayiers.  Nous arrivons vers 10h30 à Caleta de campos.  Deux campings possibles mais il faut appeler les propriétaires car c’est fermé actuellement.  La petite baie est magnifique et nous séduit.  Nous marchons sur le rivage jusqu’au bout.  Génial!  Je veux rester pour une nuit mais Hélène n’aime pas les campings.  Donc nous poursuivons notre chemin en quête du Saint-Graal…

Caleta de Campos

Vers 11h30 nous voici à Nexpa, un endroit renommé pour le surf à l’embouchure d’une rivière.  La plage est en galets et on ne fait pas de surf. Donc on décide d’un commun accord de continuer notre route.

La route est maintenant plus étroite et sans accotement. Les montagnes s’approchent de la mer et il y a plus de courbes. La vitesse baisse considérablement.  Vers 12h30, nous passons devant une petite affiche qui nous séduit : Restaurante El Tunel.  Nous prenons la petite route de terre, plutôt à pic, et arrivons à la mer après moins d’un kilomètre.  Quel bel endroit pour dîner!  Une toute petite baie avec quelques restaurants et des barques de pêches.  L’eau est turquoise, les vagues sont petites, et tout invite à la baignade. Nous sommes à Pichilinguillo!

La petite baie abritée de Pichilinguillo

Nous dînons avec une excellent ceviche de poisson puis allons nager dans la merveilleuse petite baie.  J’ai mon masque et mon tuba et je vais voir les petits poissons le long des rochers qui bordent la baie.

Vers 13h30 nous reprenons la route et là cela se corse.  Nous sommes dans les montagnes en bord de mer.  Route très sinueuse et peu fréquentée durant des dizaines de kilomètres.  Lorsqu’on a la chance de voir la mer, les paysages sont spectaculaires!

La Côte du Michoacan au sud de Maruata
Finalement nous arrivons à Maruata vers 15h. Nous allons voir un premier site de camping potentiel au nord du village mais les vagues sont trop grosses pour qu’on y reste deux jours.  C’est beau cependant!  Très beau!

La Playa de los muertos à Maruata

Nous revenons vers le centre du village à la grande plage et là ça nous plait.  Nous trouvons un restaurant-camping qui a de la place pour notre VR et lorsque nous nous stationnons, nous avons la grande joie de nous enliser dans le sable.  Notre véhicule est vraiment pourri pour rouler sur le sable ou dans la boue.  On n’a jamais vu pire!

Après s’être sortis du sable nous stationnons de l’autre côté de la route, dans la cour des propriétaires et nous voici bien campés avec électricité, douche et toilettes en bord de mer avec une vue spectaculaire sur un rocher perçé juste en face de nous dans la baie.  Des sternes et des pélicans par dizaines pêchent à côté de nous lorsqu’on se baigne.  C’est vrai qu’il y a des bancs de petits poissons tout autour de nous.  Notre voisin de camping a pris quatre gros poissons d’une douzaine de livres aujourd’hui…

Nous nous baignons à deux reprises puis c’est la douche suivie de l’apéro-guitare sur la plage à l’heure du soleil couchant.  On se pince pour voir si on ne rêve pas.

Spectacle d'oiseaux qui pêchent entre le rocher percé et notre camping à Maruata

Nous nous faisons un bon souper à la chandelle vers 19h puis, après la vaisselle, allons sur la plage admirer les étoiles qui scintillent dans un ciel sans pollution lumineuse.

De retour au VR, c’est l’heure du blogue, des photos et de la lecture.  Belle journée bien diversifiée!


Jour 48.  Dimanche le 21 janvier 2018. Maruata. 0 km.

Le soleil se lève et plus d’une centaine d’oiseaux se mettent à l’œuvre pour la pêche.  La plupart ressortent avec un poisson au bec. 




Après déjeuner nous allons prendre une longue marche vers l’Ouest.  Au bout de la plage principale où nous sommes il y a une petite rivière que nous traversons à gué.  C’est curieux de voir des ibis avec des aigrettes et des urubus à tête noire.

La vue du camping chez Lety

Aigrette et ibis



Nous traversons une petite langue de terre et nous voici à la seconde plage de Maruata.  Ici la mer turquoise est abritée par deux gros rochers couverts de cactus.  Nous montons sur l’un d’eux dans un sentier escarpé mais relativement sécuritaire et admirons le Doigt de Dieu à l’entrée de cette petite baie.

El dedo de Dios, Maruata, Michoacan, Mexico


La plage centrale et la plage principale de Maruata au fond

Du sommet du rocher, nous pouvons voir les trois plages de Maruata.  La plus éloignée de notre camping, tout à l’ouest est aussi magnifique mais les grosses vagues attirent surtout les surfeurs.  On l’appelle Playa de los muertos en référence aux nombreuses noyades qui y sont survenues.

Nous sommes pâmés devant tant de beauté!  Maruata, c’est cinq étoiles pour le paysage c’est sûr!

Le reste de la journée passe en baignades, lecture, marche sur la longue plage jusqu’à l’endroit où viennent pondre les tortues noires, vertes et luth.  On voit des traces toutes récentes, hier soir peut-être.  Un peu plus loin, un parc clôturé où l’on enterre les œufs recueillis dans les nids de la plage.  Cela améliorera le succès d’éclosion.

Vers 17h, après la douche, c’est l’apéro sous la palapa en bord de plage en attendant notre souper de poisson préparé par Lety, notre aimable propriétaire. Spectacle ininterrompu d’oiseaux qui plongent ou piquent du ciel pour attraper leur pitance : Pélicans bruns, sternes royales, cormorans, et même un fou brun.  Quelques jeunes viennent nous voir pour écouter un peu de guitare.  Je leur chante la chanson de «Maruata», une adaptation à brûle pourpoint de la traditionnelle chanson Por que sera en Solola. 

Lety dans sa cuisine de restaurant


Le poisson est vraiment bon et nous le dégustons lentement avec un bon verre de vin en regardant le coucher de soleil derrière les rochers cependant.  Nous allons ensuite à notre VR pour lire avant d’aller dormir.


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