vendredi 12 janvier 2018

De Puerto Escondido à Playa Ventura, Guerrero



Jour 36. Mardi le 9 janvier 2018. De Puerto Escondido à Chacahua. 112 km. 

Nous quittons Puerto Escondido vers 9h15 et faisons un peu plus d’une heure de bonne route sur la 200 en direction Nord. Le paysage est très agréable.  C’est une étroite plaine côtière où l’on fait pousser beaucoup de papayers nains et de cocotiers. Ensuite nous bifurquons vers l’ouest et là nous souffrons durant plus d’une autre heure à rouler 29 km dans une épouvantable planche à laver parsemé de centaines de topes.  C’est dur sur la mécanique et sur les nerfs. Heureusement il n’y a pas de trafic du tout mis à part quelques tracteurs et quelques camionnettes.  Et les cultures sont très jolies.

Nous arrivons enfin au petit village de Chacahua, réputé pour ses plages sauvages et surtout pour l’immense lagune de Chacahua située au cœur du Parc national du même nom.

Nous allons voir divers petits restaurants le long de la lagune afin d’en trouver un où l’on pourrait stationner confortablement et de manière sécuritaire pour la nuit. Notre choix s’arrête sur le restaurant et cabañas Kassandra.  En autant qu’on soupe au resto ce soir, nous pourrons camper ici gratuitement et profiter de la douche et des toilettes.  En fait, bien plus que ça car nous avons accès aux chaises de parterres, aux hamacs et à un service de traversier pour nous rendre à peu de frais de l’autre côté de la lagune.

Dès que nous sommes installés nous prendre une marche pour nous rendre au phare en haut de la petite montagne qui surplombe la langue de terre entre la mer et la lagune.  On se trompe de chemin et Hélène se décourage. Par cette chaleur, ce n’est pas évident de marcher en plein midi.  Je monte finalement jusqu’au phare où j’arrive complètement trempé de sueur.  Mais la vue de là-haut, au sommet du phare,  est tellement splendide que cela en valait vraiment l’effort.





Vue panoramique de la lagune et de la plage de Chacahua à partir du phare




À mon retour nous  traversons de l’autre côté de la lagune pour accéder à la grande plage qui donne sur la mer. On y trouve quelques dizaines de petits restaurants où l’on peut manger sous des palapas ou même y planter sa tente pour quelques pesos par jour, ce que font bon nombre de voyageurs.  Il y a aussi de belles petites cabañas que l’on n’aurait pas de difficulté à habiter et aussi des moins belles mais très économiques.



Nous observons les baigneurs et les surfeurs durant quelques minutes en cherchant le bon restaurant puis nous nous installons au resto 7 mares pour luncher.  Un coquetel de crevettes fraîches de la lagune pour moi et une ceviche de poisson frais pour Hélène.  Les deux plats sont délicieux.

Nous allons ensuite nous baigner longuement dans les vagues qui sont juste à la bonne hauteur et juste parfaites pour nous amuser sans danger.  Et ensuite une marche sur la plage quasi déserte longue d’une dizaine de kilomètre puis retour à la baignade.

Nous revenons chez Kassandra vers 17h et c’est l’heure de la douche à l’eau fraiche, juste parfaite.   Nous flânons ensuite au bord de la lagune jusqu’au souper.  Hélène lit dans son hamac et moi je joue de la guitare sur le quai en regardant les bateaux passer.

Vers 19h, à l’heure que nous avions prévu souper, c’est l’état d’urgence tout autour car il y a une ou des palapas en feu.  Vida, la fille d’Adelina notre propriétaire, est très inquiète car sa palapa est là-bas et elle perdrait énormément si l’incendie y faisait ravage.  Beto, le fils de la proprio, est parti à tout vitesse avec des seaux dès qu’il a su qu’il y a avait un feu.

Notre repas arrive tout de même une quinzaine de minutes plus tard. Un bon poisson frit avec accompagnements.  Nous dégustons ce bon pargo frais tout en écoutant les conversations et finalement on apprend que le feu avait pris dans une poubelle et que les palapas avaient été épargnées.  Soulagement général!

Nous jasons avec eux après souper et rejoignons nos appartements vers 20h30.  Blogue, ménage des photos, scrabble et lecture sont à l’honneur ce soir.


Jour 37. Mercredi le 10 janvier 2018. Chacahua. 0 km. 

Dès sept heures, nous embarquons avec Beto le fils de la famille pour aller faire un tour dans la lagune et visiter la mangrove en passant par d’étroits canaux qui forment des tunnels sous les mangliers.  Nous observons bon nombre d’espèces d’oiseaux mais aussi un beau dauphin qui saute devant nous et quelques pêcheurs de subsistance qui font corps avec la lagune.
















De retour vers 8h45, nous déjeunons copieusement avec les œufs a la mexicana préparée par Doña Adelina.  Nous allons ensuite faire une promenade pour observer les oiseaux et la récolte est fructueuse.  Nous continuons notre marche jusqu’au petit village où nous visitons le crocodilarium.  On y élève trois espèces de crocodiles pour qu’ils soient éventuellement relâchés en nature ou échangés avec d’autres Centre comme celui-ci.  On nous raconte qu’il y a quelques années on a réintroduit deux espèces de crocodiles dans la lagune afin de préserver les espèces mais que l’on retrouverait maintenant surtout des hybrides ce qui constitue un échec pour le projet.






Nous revenons au restaurant où nous flânons en bord de lagune.  J’ai un hamac bien confortable à ma disposition et j’alterne entre lecture et sieste. La belle vie!  Nous nous préparons à partir pour la plage vers 15h lorsque nous découvrons qu’il y a une foule de minuscules fourmis qui ont envahi le VR.  En fait elles sont concentrées dans le rangement au-dessus de notre lit.  C’est donc la chasse aux fourmis avant d’aller nager.  Apparemment elles ont réussi à trouver un passage en remontant le long des pneus. Nous n’avons pas de nourriture accessible pour les attirer mais apparemment, quelques cadavres de mouches perdus entre les bagages auront suffi.

Nous partons donc avec un peu de retard à la plage.  Les vagues sont moins grosses aujourd’hui.  Je ne peux malheureusement pas me servir de la planche que Beto m’avait prêtée.  Nous nous baignons longuement en regardant les pélicans plonger tout près de nous dans les vagues où les petits poissons abondent.

Nous allons aussi faire voler notre plus gros cerf-volant.  Les vents est inégal mais suffisamment fort pour avoir du plaisir. Ensuite nous retournons nous baigner et allons prendre une eau de fruits sous une palapa.  J’ai bien aimé la mienne faite avec du concombre et des limettes. Très rafraîchissant et savoureux!

Nous revenons au restaurant Kassandra avec notre même lancha puis déplaçons le VR pour éviter que les fourmis ne reviennent.  On semble avoir contrôlé la situation. À suivre.

Après une bonne douche à l’eau presque chaude, nous nous installons en bord de lagune dans le resto pour lire, trier les photos du jour et faire le blogue.  Nous avons convenu avec Adelina que nous prendrions notre souper à 19h.  Mieux vaut prévoir car nous sommes les seuls clients depuis deux jours.

Ce soir ce sont des crevettes fraîches de la lagune cuisinées A la Diabla.  Avec riz, haricots noirs et avocat.  Un vrai délice!  Nous pourrions demeurer ici encore plusieurs jours très facilement.

Jour 38. Jeudi le 11 janvier 2018. De Chacahua à Playa Ventura, Juan Alvarez, Guerrero. 225 km. 

Nous partons vers 7h30 et cela nous prend 40 minutes pour nous rendre à la route asphaltée.  En roulant un peu plus vite qu’à l’aller, il était souvent possible de surfer sur la planche à laver et c’était vraiment moins dur sur le système.  Pour la mécanique c’est pas certain.  Nous déjeunons en une trentaine de minutes puis reprenons la 200 vers le nord. La route est correcte et les paysages sont très jolis.  Beaucoup de cultures de papaye, de coco, de maïs et de sésame.  

Nous arrivons à Playa Ventura à 13h.  Donc cinq heures de route pour 225 km!  Pas étonnant qu’on en soit à 17 à 19 l/100km aux derniers calculs.  C’est un très joli camping en bord de mer sur la Costa Chica avec piscine, cabañas et restaurant.  La plage est longue et les vagues pas trop grosses bien qu’il faille y faire attention.  Les tortues viennent en grande nombre y pondre leurs œufs.  Un peu plus loin sur la plage, on découvre un site d’incubation clôturé de manière à accroitre le succès d’éclosion.  Les œufs sont ramassés lorsque la tortue pond et on les enfouit dans le sable au site d’incubation en indiquant la date de ponte.  Lorsque les petites tortues sortent du sable environ deux mois plus tard on les relâche à la mer.


Camping La Tortuguita, Playa Ventura




Nous retournons nous baigner à la mer vers 16h puis on passe quelques minutes dans la piscine avant d’aller à la douche.  Vers 18h nous allons voir le coucher de soleil sur la Pacifique. Mais il n’y aura pas de rayon vert ce soir car des nuages nous cachent l’horizon.

Nous jasons quelques minutes avec un jeune couple de québécois qui voyagent avec leurs deux jeunes enfants, comme nous il y a 28 ans déjà.  Puis nous allons nous faire à souper à notre site de camping.  Pendant que cela cuit, un peu de guitare et voici que notre voisin allemand vient écouter le concert.  Encore un peu de jasette puis on soupe.

Après la vaisselle, rejasette avec Karine et Louis.  Discussions de voyageurs surtout : où on est allé, où on va, ce qu’il y a à voir, ce qu’on a aimé ou moins aimé, etc.  Mais en plus avec Karine, on aborde l’instruction des enfants lors d’un voyage.  Nous avions enseigné la 2ième et la 4ième  année à nos enfants lors de notre grand voyage d’un an en 1990.  Eux doivent enseigner la 2ième et la maternelle aux leurs et ils trouvent cela très difficile.  C’est vrai qu’enseigner ce n’est pas facile et ce n’est pas pour rien que c’est une profession.  Il est tard, les enfants appellent maman. On reprendra les discussions demain.

Je termine ma soirée avec le blogue, le ménage des photos et un peu de lecture.







Aucun commentaire:

Publier un commentaire