Jour 36. Mardi le 9 janvier 2018. De Puerto
Escondido à Chacahua. 112 km.
Nous
quittons Puerto Escondido vers 9h15 et faisons un peu plus d’une heure de bonne
route sur la 200 en direction Nord. Le paysage est très agréable. C’est une étroite plaine côtière où l’on fait
pousser beaucoup de papayers nains et de cocotiers. Ensuite nous bifurquons
vers l’ouest et là nous souffrons durant plus d’une autre heure à rouler 29 km
dans une épouvantable planche à laver parsemé de centaines de topes. C’est dur sur la mécanique et sur les nerfs.
Heureusement il n’y a pas de trafic du tout mis à part quelques tracteurs et
quelques camionnettes. Et les cultures
sont très jolies.
Nous
arrivons enfin au petit village de Chacahua, réputé pour ses plages sauvages et
surtout pour l’immense lagune de Chacahua située au cœur du Parc national du
même nom.
Nous allons
voir divers petits restaurants le long de la lagune afin d’en trouver un où
l’on pourrait stationner confortablement et de manière sécuritaire pour la
nuit. Notre choix s’arrête sur le restaurant et cabañas Kassandra. En autant qu’on soupe au resto ce soir, nous
pourrons camper ici gratuitement et profiter de la douche et des
toilettes. En fait, bien plus que ça car
nous avons accès aux chaises de parterres, aux hamacs et à un service de
traversier pour nous rendre à peu de frais de l’autre côté de la lagune.
Dès que
nous sommes installés nous prendre une marche pour nous rendre au phare en haut
de la petite montagne qui surplombe la langue de terre entre la mer et la
lagune. On se trompe de chemin et Hélène
se décourage. Par cette chaleur, ce n’est pas évident de marcher en plein
midi. Je monte finalement jusqu’au phare
où j’arrive complètement trempé de sueur.
Mais la vue de là-haut, au sommet du phare, est tellement splendide que cela en valait
vraiment l’effort.
Vue panoramique de la lagune et de la plage de Chacahua à partir du phare |
À mon
retour nous traversons de l’autre côté
de la lagune pour accéder à la grande plage qui donne sur la mer. On y trouve
quelques dizaines de petits restaurants où l’on peut manger sous des palapas ou
même y planter sa tente pour quelques pesos par jour, ce que font bon nombre de
voyageurs. Il y a aussi de belles
petites cabañas que l’on n’aurait pas de difficulté à habiter et aussi des
moins belles mais très économiques.
Nous allons
ensuite nous baigner longuement dans les vagues qui sont juste à la bonne
hauteur et juste parfaites pour nous amuser sans danger. Et ensuite une marche sur la plage quasi
déserte longue d’une dizaine de kilomètre puis retour à la baignade.
Nous
revenons chez Kassandra vers 17h et c’est l’heure de la douche à l’eau fraiche,
juste parfaite. Nous flânons ensuite au
bord de la lagune jusqu’au souper.
Hélène lit dans son hamac et moi je joue de la guitare sur le quai en
regardant les bateaux passer.
Vers 19h, à
l’heure que nous avions prévu souper, c’est l’état d’urgence tout autour car il
y a une ou des palapas en feu. Vida, la
fille d’Adelina notre propriétaire, est très inquiète car sa palapa est là-bas
et elle perdrait énormément si l’incendie y faisait ravage. Beto, le fils de la proprio, est parti à tout
vitesse avec des seaux dès qu’il a su qu’il y a avait un feu.
Notre repas
arrive tout de même une quinzaine de minutes plus tard. Un bon poisson frit avec
accompagnements. Nous dégustons ce bon
pargo frais tout en écoutant les conversations et finalement on apprend que le
feu avait pris dans une poubelle et que les palapas avaient été épargnées. Soulagement général!
Nous jasons
avec eux après souper et rejoignons nos appartements vers 20h30. Blogue, ménage des photos, scrabble et
lecture sont à l’honneur ce soir.
Jour 37. Mercredi le 10 janvier 2018. Chacahua.
0 km.
Dès sept
heures, nous embarquons avec Beto le fils de la famille pour aller faire un
tour dans la lagune et visiter la mangrove en passant par d’étroits canaux qui
forment des tunnels sous les mangliers. Nous observons bon nombre d’espèces d’oiseaux mais aussi un beau dauphin qui saute devant nous et quelques pêcheurs de subsistance qui font corps avec la lagune.
De retour
vers 8h45, nous déjeunons copieusement avec les œufs a la mexicana préparée par
Doña Adelina. Nous allons ensuite faire
une promenade pour observer les oiseaux et la récolte est fructueuse. Nous continuons notre marche jusqu’au petit
village où nous visitons le crocodilarium.
On y élève trois espèces de crocodiles pour qu’ils soient éventuellement
relâchés en nature ou échangés avec d’autres Centre comme celui-ci. On nous raconte qu’il y a quelques années on
a réintroduit deux espèces de crocodiles dans la lagune afin de préserver les
espèces mais que l’on retrouverait maintenant surtout des hybrides ce qui
constitue un échec pour le projet.
Nous
revenons au restaurant où nous flânons en bord de lagune. J’ai un hamac bien confortable à ma
disposition et j’alterne entre lecture et sieste. La belle vie! Nous nous préparons à partir pour la plage
vers 15h lorsque nous découvrons qu’il y a une foule de minuscules fourmis qui
ont envahi le VR. En fait elles sont
concentrées dans le rangement au-dessus de notre lit. C’est donc la chasse aux fourmis avant d’aller
nager. Apparemment elles ont réussi à
trouver un passage en remontant le long des pneus. Nous n’avons pas de
nourriture accessible pour les attirer mais apparemment, quelques cadavres de
mouches perdus entre les bagages auront suffi.
Nous
partons donc avec un peu de retard à la plage.
Les vagues sont moins grosses aujourd’hui. Je ne peux malheureusement pas me servir de
la planche que Beto m’avait prêtée. Nous
nous baignons longuement en regardant les pélicans plonger tout près de nous
dans les vagues où les petits poissons abondent.
Nous allons
aussi faire voler notre plus gros cerf-volant.
Les vents est inégal mais suffisamment fort pour avoir du plaisir.
Ensuite nous retournons nous baigner et allons prendre une eau de fruits sous
une palapa. J’ai bien aimé la mienne
faite avec du concombre et des limettes. Très rafraîchissant et savoureux!
Nous
revenons au restaurant Kassandra avec notre même lancha puis déplaçons le VR
pour éviter que les fourmis ne reviennent.
On semble avoir contrôlé la situation. À suivre.
Après une
bonne douche à l’eau presque chaude, nous nous installons en bord de lagune
dans le resto pour lire, trier les photos du jour et faire le blogue. Nous avons convenu avec Adelina que nous
prendrions notre souper à 19h. Mieux
vaut prévoir car nous sommes les seuls clients depuis deux jours.
Ce soir ce
sont des crevettes fraîches de la lagune cuisinées A la Diabla. Avec riz, haricots noirs et avocat. Un vrai délice! Nous pourrions demeurer ici encore plusieurs
jours très facilement.
Jour 38. Jeudi le 11 janvier 2018. De Chacahua
à Playa Ventura, Juan Alvarez, Guerrero. 225 km.
Nous
partons vers 7h30 et cela nous prend 40 minutes pour nous rendre à la route
asphaltée. En roulant un peu plus vite
qu’à l’aller, il était souvent possible de surfer sur la planche à laver et
c’était vraiment moins dur sur le système.
Pour la mécanique c’est pas certain.
Nous déjeunons en une trentaine de minutes puis reprenons la 200 vers le
nord. La route est correcte et les paysages sont très jolis. Beaucoup de cultures de papaye, de coco, de
maïs et de sésame.
Nous
arrivons à Playa Ventura à 13h. Donc
cinq heures de route pour 225 km! Pas
étonnant qu’on en soit à 17 à 19 l/100km aux derniers calculs. C’est un très joli camping en bord de mer sur
la Costa Chica avec piscine, cabañas et restaurant. La plage est longue et les vagues pas trop
grosses bien qu’il faille y faire attention.
Les tortues viennent en grande nombre y pondre leurs œufs. Un peu plus loin sur la plage, on découvre un
site d’incubation clôturé de manière à accroitre le succès d’éclosion. Les œufs sont ramassés lorsque la tortue pond
et on les enfouit dans le sable au site d’incubation en indiquant la date de
ponte. Lorsque les petites tortues
sortent du sable environ deux mois plus tard on les relâche à la mer.
Camping La Tortuguita, Playa Ventura |
Nous
retournons nous baigner à la mer vers 16h puis on passe quelques minutes dans
la piscine avant d’aller à la douche.
Vers 18h nous allons voir le coucher de soleil sur la Pacifique. Mais il
n’y aura pas de rayon vert ce soir car des nuages nous cachent l’horizon.
Nous jasons
quelques minutes avec un jeune couple de québécois qui voyagent avec leurs deux
jeunes enfants, comme nous il y a 28 ans déjà.
Puis nous allons nous faire à souper à notre site de camping. Pendant que cela cuit, un peu de guitare et
voici que notre voisin allemand vient écouter le concert. Encore un peu de jasette puis on soupe.
Après la
vaisselle, rejasette avec Karine et Louis.
Discussions de voyageurs surtout : où on est allé, où on va, ce
qu’il y a à voir, ce qu’on a aimé ou moins aimé, etc. Mais en plus avec Karine, on aborde
l’instruction des enfants lors d’un voyage.
Nous avions enseigné la 2ième et la 4ième année à nos enfants lors de notre grand
voyage d’un an en 1990. Eux doivent
enseigner la 2ième et la maternelle aux leurs et ils trouvent cela
très difficile. C’est vrai qu’enseigner
ce n’est pas facile et ce n’est pas pour rien que c’est une profession. Il est tard, les enfants appellent maman. On
reprendra les discussions demain.
Je termine
ma soirée avec le blogue, le ménage des photos et un peu de lecture.
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